Requalification du site « Portes de l’Abbaye » – Saint-André-lez-Lille (59)
Contexte du site & historique
Situé à Saint-André-lez-Lille, dans la métropole lilloise, le site des « Portes de l’Abbaye » s’étend sur une surface de 10,2 hectares. Il correspond à une ancienne friche industrielle ayant accueilli des activités de chimie minérale menées par Rhodia. Comme souvent dans ce type de configuration, l’arrêt de l’activité a laissé des traces durables dans l’environnement immédiat.
Les investigations ont révélé une pollution généralisée des remblais, notamment :
● Métallique et minérale généralisée à l’ensemble des remblais du site ;
● En ammonium en moindre mesure ;
● En hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) en proportions réduites ;
Maîtrise d’ouvrage & intervenants
La réussite de ce projet a reposé sur une mobilisation coordonnée des acteurs publics et privés. La maîtrise d’ouvrage était assurée par la SAS Les Portes de l’Abbaye, appuyée par le bureau d’études EACM-SSP pour le pilotage technique et environnemental de l’ensemble de l’opération.
EACM-SSP est intervenu à chaque étape stratégique du projet : études environnementales, conception technique, cadrage des travaux et suivi de leur bonne exécution.
Enjeux & objectifs de la requalification
L’enjeu principal du projet était de rendre ce site industriel compatible avec de nouveaux usages urbains, tout en maîtrisant les risques environnementaux à long terme.
Pour cela, plusieurs objectifs ont été définis dès les premières phases d’étude :
● Caractériser précisément les éventuelles pollutions présentes dans les sols, les gaz de sols et les eaux souterraines ;
● Définir des solutions de traitement adaptées à la nature et à l’étendue des pollutions identifiées ;
● Réduire les sources de pollution in situ pour sécuriser les usages futurs ;
● Mettre en place des dispositifs de confinement limitant les transferts de polluants dans l’environnement.
Missions réalisées par EACM-SSP
Le pôle EACM-SSP a mené l’ensemble des études préparatoires et a accompagné le projet jusqu’à sa réalisation opérationnelle.
Son intervention s’est structurée autour de plusieurs grandes missions :
● Réalisation d’investigations sur les sols, les gaz de sols et les eaux souterraines, afin d’obtenir une vision complète du passif environnemental ;
● Élaboration du Plan de Gestion, outil central pour orienter les choix techniques de dépollution ;
● Conduite des études de conception (missions B110 et B130), avec la mise en place d’essais pilotes ciblés (notamment sur l’ammonium et la phytoremédiation) ;
● Rédaction des cahiers des charges techniques à destination des entreprises de travaux ;
● Contrôle et suivi environnemental des opérations jusqu’à leur clôture.
Solutions techniques mises en oeuvre
Les choix techniques retenus ont permis d’adapter les solutions de traitement au contexte du site, tout en garantissant leur efficacité dans la durée.
Parmi les interventions les plus marquantes :
● Traitement sur site de la pollution en ammonium à l’aide de procédés adaptés aux sols concernés ;
● Retrait ciblé des sources concentrées en hydrocarbures totaux, afin d’éliminer les foyers les plus actifs ;
● Mise en oeuvre d’un complexe de surface multicouche visant à limiter les transferts verticaux et sécuriser la surface du site ;
● Installation d’un pilote de phytoremédiation permettant d’évaluer l’intérêt de cette technique pour la stabilisation et la gestion passive des polluants résiduels.
Résultats et retombées
À l’issue de l’opération, le site a été sécurisé sur le plan environnemental et préparé à de futurs aménagements urbains.
Plusieurs résultats concrets sont à retenir :
● Maîtrise effective des risques sanitaires et environnementaux liés au passif industriel du site ;
● Expérimentation réussie de solutions innovantes telles que la phytoremédiation ;
● Restauration d’un terrain désormais intégré dans une perspective de reconversion durable.